Oh my God, Omega !
ATTENTION : la critique qui suit est longue, très illustrée, bourrée de spoilers et de vannes pas drôles, et surtout totalement subjective.
Saint Seiya est une vieille franchise : déjà plus de 25 ans ! Mais malgré son ancienneté, la série n'est pas restée sur ses acquis : une nouvelle ligne de Myth Cloth, un cinquième film, des OAVs, deux spin-offs mangas (dont un devenu un animé à part entière), une suite papier officielle, des jeux vidéos (dont un MMORPG, si je ne me trompe pas)...
Depuis le début des années 2000, il y a eu plein de projets ravivant la série, et je connais pas mal de DA de l'époque qui aimerait bien être aussi actif après autant de temps.
En tant que fan très premier degré (= je ne viens pas juste pour les MC ou les dessins d'Araki), je suis content : j'aime quelque chose, on m'en propose plus, pourquoi se plaindre ?
J'ai donc accueilli avec joie et curiosité les deux nouveaux projets annoncés par la Toei en début d'année :
-
un film Saint Seiya en CGI, dont on ignore tout, et qui sortira dans un ou deux siècles.
-
une nouvelle série animée, Saint Seiya Omega, une suite pas officielle car non supervisée par Masami Kurumada.
C'est de cette dernière dont je vais vous parler, car le 1er avril ("lol c 1 blague en fêt") a été diffusé le premier épisode. Je l'ai regardé le jour même en RAW, et là, je viens juste de mâter la VOST (ne pas avoir accès au web toute la semaine, c'est chiant). Je vais donc vous faire partager mes impressions au fur et à mesure des scènes, telle que je les ai perçues. Bonne lecture à tous !
L'ÉPISODE :
L'épisode commence de nuit, dans un décor typique de la Grèce Made in Japan. C'est classique dans la franchise, mais efficace.
Trois colonnes, des rochers... Hop, c'est la Grèce.Là, on a un plan assez onirique : Saori/Athéna dans un champ de fleurs, avec... un bébé ?
Je sais que le Sanctuaire recrute chez les jeunes, mais ça devient exagéré...!
OK, c'est mignon tout plein, mais ça pose tout un tas de questions auxquelles la fan-fictionneuse de 14 ans qui est en moi ne trouve qu'une seule réponse... Seiya et Saori ont fauté !
Plus sérieusement, les micro-infos données par la Toei à l'annonce du projet (= Saori élève un bébé qui deviendra plus tard le nouveau Chevalier Pégase) n'apportent guère de détail, et n'expliquent pas ce que ce môme fait ici. Mais nous en reparlerons plus tard...
C'est alors que le ciel vire au rouge, et qu'une planète toute aussi rouge apparaît, annonçant l'arrivée du nemesis de cette série...
Ou alors c'est une météorite, et c'est l'animé le plus court du monde.
Un costume noir, des cornes, des flammes, une cape couleur sang ? Seriez-vous un méchant, cher monsieur ?
Ce nouvel ennemi, c'est Mars, le dieu de la Guerre. Et là, je calme tous ceux qui ont choisi les options grec ou latin au collège : oui, son nom devrait être "Arès", et non pas "Mars", qui est le nom romain du dieu.
Mais il ne faut pas oublier que dans la VO du premier animé, le méchant Pope se faisait appeler "Arès", et qu'il fallait éviter la confusion. De plus, le mec est accompagné d'une planète rouge, qui est donc la planète Mars. C'est quand même bien trouvé, non ? Ça change des illustrations animalières, et c'est peut-être même une référence aux Titans dans Saint Seiya G...
Nous avons donc un dieu méchant dans Saint Seiya. What a twist ! Au moins, sa méchanceté est un peu plus logique que celle d'Hadès.
Concernant son design, on est loin du classique bô gosse avec une armure super détaillée. Le bonhomme a un look ultra simpliste, très cartoon (à-la-Tartakovsky), avec un "corps galactique" (là aussi, en référence à certains artworks de Saint Seiya G ?), et une cape piquée à Spawn. Pas dégueu, mais il jure un peu avec le character-design des autres personnages (mais bon, c'est un dieu, c'est peut-être une forme spectrale, un truc du genre).
A priori, Mars est là pour Athéna.
A priori, disais-je.
Mais Saori ne se laisse pas démonter, et protège au passage le marmot de son corps...
(non, vraiment, c'est une très belle image)
C'est là qu'elle se prend un claquot que nombre de haters attendaient depuis des années. C'est important dans l'intrigue, vous le verrez plus tard.
* Applaudissements du public *
Arrive soudain une silhouette dorée, venant s'interposer...
Je sais que c'est l'intention qui compte, mais 'faudrait vraiment voir à arriver au secours de Saori avant qu'elle se fasse attaquer...
Et oui, c'est Seiya, qui est, semble-t-il, devenu Chevalier d'Or du Sagittaire (Omega se passe après la fin du manga) !
L'écharpe fait un peu bourg'.
Franchement, il a la classe, et il n'a pas l'air d'avoir peur du Dieu de la Guerre, qui attendait sa venue, et qui d'ailleurs l'appelle "Seiya de Pégase".
Hm. Si on ajoute à cela que Seiya utilise encore son "Pegasus Ryuusei Ken", doit-on en déduire qu'il n'a fait qu'emprunter l'Armure du Sagittaire, comme il le fait d'habitude ?
La baston entre lui et Mars commence, ce dernier poussant même le Chevalier à intensifier son Cosmos (plot point ?).
On voit mieux ici le corps galactique dont je parlais plus haut.
Il a une gueule de caoutchouc ?
L'animation de la scène est chouette, et la musique très épique, je dois dire.
Mais il faut en finir. Mars et Seiya lancent chacun une grosse attaque qui déchire, et notre Chevalier ailé préféré se retrouve envellopé de lumière, sous le regard du bébé protégé par Saori (ça aussi, c'est important pour la suite).
Alors, c'est un moment très dramatique, je vous l'accorde, mais...
Est-ce que quelqu'un peut me dire à qui appartient ce fichu môme ?!
S'ensuit une transition en fond blanc vers le générique d'ouverture, qui commence par une narration saint seiyesque bien classique (du genre, "quand les forces du Mal, blabla, des jeunes gens se lèvent, blabla, ce sont les Saint d'Athéna"), pour enchaîner avec une reprise de Pegasus Fantasy, à la sauce metal à voix féminine (ça me fait penser à du Lacuna Coil).
Eeeeeeeet... Ça m'énerve de le dire, mais j'aime bien. Le début au piano tout mélancolique, la gratte qui se réveille, la chanteuse rejoint par un chanteur... D'ordinaire, je maudis ce style musical, mais je trouve cette reprise très réussie. Bravo !
Concernant les images du générique, j'éviterai de trop les commenter. On y entrevoit les futurs compagnons du héros, des cristaux qui brillent, et deux-trois persos qui étaient absents du dossier de présentation. Mais comme je n'en suis qu'au premier épisode, je ne vais pas chercher qui est qui. Toutefois, je note deux trucs assez importants :
- La présence subliminales des cinq Bronzes originels.
- J'y peux rien, le feu s'est propagé tout seul !
On ne voit pas très bien, mais il semblerait que seul Seiya porte une Armure d'Or, les autres membres du gang ayant gardé leur équipement habituel. J'espère que c'est le signe qu'on les verra tous dans des épisodes ultérieurs, ou tout du moins qu'on nous expliquera ce qui leur est arrivé !
- Un aperçu du nouveau design des Armures, qui fait très tissus.
Saint Seiya flirtait déjà pas mal avec le sentai, ce n'était pas la peine d'en rajouter...
Je sais bien qu'en VO, on appelle ça une "Cloth" (= vêtement), mais tout de même. Cela se remarque notamment au niveau des avant-bras, et chez le personnage féminin, qui... OH MON DIEU, UNE FEMME CHEVALIER SANS MASQUE ?! Blasphème ! Trahison !
Non, je déconne, j'en ai rien à battre, même si la tradition des masques a un certain cachet. Puis, porte-t-elle vraiment une Armure, cette nana ? On dirait un costume de ballerine...
Retour à l'épisode. Nous sommes encore de nuit, mais cette fois sur une île en forme de croissant de lune.
Une île privée ?
Une lueur traverse le ciel étoilé, s'écrase au sol, et on voit un petit mec rouspéter dans un cratère. Référence évidente aux premières pages du manga, où Seiya se fait éjecter de la même façon en s'entraînant avec Marine (ça fait plais' de voir que les scénaristes connaissent leur classiques).
* Tiiiiiiiiiou ! *
Gag.
Le petit mec dans le cratère, c'est Kôga, notre nouveau modèle. Comme il a la même couleur de cheveux et que c'est un dessin animé, on peut déduire sans se tromper que c'est le bébé du début, et qu'il a bien grandi. Il porte une tenue typique du Sanctuaire (le nombril à l'air en plus), et comme son prédécesseur, semble morfler sec à l'entraînement.
Paye ta nuque longue.
Surgit alors son entraîneur. Et là, cri de groupie :
* Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! *
Shina ! C'est Shina qui entraîne le héros !
Mon idéal féminin.
Vous l'aurez compris, j'adore Shina. C'est l'un de mes personnages préférés, et quand je l'ai vu apparaître, j'étais tout content. Cet animé se montre plus lié à son ancêtre que les premières images du Net le laissait croire !
Shina malmène Kôga, qui semble avoir quelques soucis : en effet, il n'a pas grandi dans les années 80, et contrairement aux gens de ma génération, il ne veut pas devenir Saint. Oh, lui, hé !
La version Animé des Looney Tunes est disponible sur la plate-forme Android.
[insérer référence à Madonna et Jean-Paul Gaultier]
Il ne connaît même pas le Cosmos ! Pire, il n'a pas l'air de croire à tout ça !
Ce qui nous donne droit à la sempiternelle explication, avec l'histoire du Big Bang, les atomes, les n'étoiles qui brillent, et le caillou qui explose. C'est assez pénible, à force, car complètement réchauffé, et je m'en serais bien passé...
Oh, boy, here we go again...
Shina a appris de ses erreurs, son dernier disciple ayant été vaincu parce qu'il ne connaissait pas le Cosmos.
Le caillou : l'ennemi naturel du Saint !
Le jour suivant, Kôga continue de se battre contre son gré avec Shina. Ils sont observés par Saori, qui marche avec une canne, et n'a pas l'air enchantée du spectacle.
Je ne le remarque que maintenant, mais l'Armure de Shina ressemble à une vraie Armure, pas juste à un bikini en métal, comme dans le manga...
Saori M.D.
"Mon dieu, cette nuque longue..."
Est-ce parce que Kôga est forcé de se battre (elle n'a jamais aimé obliger le premier gang à le faire), ou parce qu'il ne maîtrise pas encore le Cosmos et tout ça ?
Durant cet entraînement, on nous confirme les doutes de Kôga, pour qui Athéna et les Saints appartiennent à la mythologie. On n'a jamais rien expliqué à ce pauvre garçon, ce qui est tout de même assez bête. Un élément qui reviendra encore et encore par la suite...
Un discours en contradiction avec la fin de l'épisode ? Je n'en suis pas très sûr.
J'ai une vanne toute préparée pour ce genre de situation, mais je la garde pour moi.
"Pourquoi dois-je avoir le nombril à l'air ? Dites-le moi !"
Au détour de la conversation, on apprend que Seiya est mort (!) pour le sauver, quand il était bambin. Zut, j'espère que ce n'est qu'une hypothèse, qu'on n'a jamais retrouvé son corps, ou je-ne-sais-quoi...
Soudain, petit moment fanservice, que seuls les teubés comme moi apprécieront : Kôga traite Seiya d'idiot, et Shina perd tout de suite son calme.
Kôga cherche les embrouilles...
Bien qu'ayant récupéré le rôle de mentor laissé par Marine, Shina reste bien plus agressive.
J'ai toujours aimé l'amour que porte Shina à Seiya, et les risques qu'elle prend inconsciemment pour lui, et c'est cool qu'ils aient conservé ce détail en la faisant réagir ainsi. D'autant que ça n'a rien d'inutile : évitant tout juste l'attaque, Kôga riposte instinctivement à coup de décharge de Cosmos. Enfin !
Seiya lui a fait le même coup treize ans plus tôt, elle se méfiait...
Bien lui en a pris !
Il en est même tout perdu, le ch'tiot père, et s'excuse, pour ensuite s'enfuir, tandis que Shina souligne la grandeur de son Cosmos.
Ce passage est bien vu, car logique avec la situation de base : un non-believer découvrant un pouvoir surnaturel qui le surprend (l'inquiète ?). Mais on peut toutefois prétexter que le Cosmos n'est pas censé être un super-pouvoir inné, plus ou moins développé selon les individus. Ça rend le concept moins abstrait, mais ça fait un peu (trop) penser à la Force, version midi-chloriens... Mais j'interprète sans doute mal les choses.
KÔGA : (imitant Steve Urkel) C'est moi qui ai fait ça ?
On appréciera l'angle de caméra, qui nous évite (à quelques centimètres près) un plan fesses gratuit.
S'ensuit une petite scène muette, où notre protagoniste regarde la mer, en réfléchissant. Tout ce qu'on a pour saisir son état émotionnel, c'est l'animation et les premières notes de Pegasus Fantasy au piano, et ça marche plutôt bien. Mieux qu'avec un gros monologue en voix-off, en tout cas ("Quel est donc ce pouvoir mystérieux ? Est-ce ce Cosmos dont on m'a tant parlé ? Qui suis-je ? Dans quel étagère ?")...
Il ne semble réellement y avoir personne à l'horizon : l'hypothèse de l'île privée se confirme (reste à savoir dans quelle partie du globe elle se trouve).
"Tiens, y'a un poil, là-dedans."
C'est un passage très court, mais je tiens à le mettre en avant, car c'est la première fois depuis le début de l'épisode que je ressens de la sympathie pour Kôga, qui jusqu'à présent me rappelait un de ces héros de shônen geignards comme on en voit trop souvent ces derniers temps (rendez nous les héros sans peur et sans caboches !). La preuve, pour la première fois, on le voit sourire !
Scène suivante : une résidence d'été bien chicos. Devinez qui y habite ?
Clin d'oeil à la résidence du cinquième film (ça fait un moment que je ne l'ai pas vu) ?
Et oui, c'est l'humble demeure de Saori, et sans doute de Kôga aussi. Ce dernier, pour la première fois dans ses habits civils (très américains, et très bordeaux), vient lui apporter des fleurs. C'est là qu'il est surpris par... Deuxième cri de groupie...
* bruitage des points d'exclamation de Metal Gear Solid *
Ce gros plan n'était pas nécessaire.
Oh my gosh, Tatsumi ! Le vieux Tatsumi est dans ce truc ! Et il s'est laissé poussé la moustache, en plus !
J'avoue, comme pour Shina, ça m'a fait chaud au coeur de le retrouver. D'autant que tout le monde s'en fout, de Tatsumi ! Si il est là, c'est uniquement pour être en continuité avec l'animé original ! Once again, les scénareux prouvent qu'ils connaissent le manga autrement que par le cahier des charges des jouets Bandai, et je trouve ça "rassurant".
Comme à la grande époque, Tatsumi veut flanquer une dérouillée à Kôga, mais il est interrompu par Saori, qui nous montre pour l'occasion son plus beau sourire.
J'ai du mal à lui donner un âge. Elle n'a plus la tronche d'une gamine, mais je ne lui donnerai pas 26 ans (minimum) pour autant. Quoi qu'il en soit, elle est bien jolie, sur ce screenshot.
Dude. Elle a deux fois ton âge.
La relation Kôga/Saori n'est pas la même que la relation Seiya/Saori des débuts, ce qui est appréciable. D'après le dossier de presse, Saori aurait plus ou moins élevé notre protagoniste (vu son statut de princesse, je penche plutôt vers le "moins"). Kôga doit donc avoir du respect envers elle, voire une affection réelle (ce qui expliquerait le rougissement ci-dessus), même si il n'a pas dû la fréquenter quotidiennement (à cause de son entraînement intensif). C'est un peu sa "tata Saori", quoi.
Enfin bref, Kôga lui refile ses pissenlits, et se casse en direction de la plage, ce qui permet à Shina de venir tailler le bout de gras seule à seule avec Saori (une situation inédite, si je ne me trompe pas).
"A plus, Tantine ! Euh, je veux dire, Mademoiselle !"
PLAN FESSES ! (je rigole, l'Armure nous évite cet écueil du mauvais goût)
Regardez le pommeau de la canne ! SYMBOLISM !!!!1!!
Durant cette scène, on voit les effets du coup porté par Mars à Saori, en début d'épisode : son bras (son corps ?) est infecté par la "Galaxie" du Dieu (j'appelle ça comme je veux), et elle est potentiellement mourante. Ou elle va perdre ses pouvoirs. C'est que le premier épisode, j'en sais rien.
Cela explique sa nouvelle garde-robe, pleine de tenues à manches. Bien joué, les auteurs, bien joué.
On a aussi droit à un gros plan sur le pendentif en cristal que Saori porte désormais au cou. Un souvenir de Seiya ? La fan-fictionneuse de 14 ans qui est en moi a déjà tout un script en tête !
Attendez la fin de l'épisode pour savoir ce que c'est...
Tant que j'y suis, j'en profite pour aborder un aspect de cet animé qui va sans doute faire gueuler les fans... Le style graphique.
Attention les yeux :
[insérer référence à Michael Jackson et la chirurgie esthétique]
Ouille, le nez ! C'est un coup à s'infliger les stigmates du Christ en se mouchant !
Plus sérieusement, je ne suis pas dérangé par le character-design de cet Omega. Déjà, car j'ai horreur quand des artistes copient le style de quelqu'un d'autre, alors qu'ils ont l'occasion d'innover (les fanarts de Dragon Ball dans le style Toriyama, par exemple, je trouve ça débile).
De deuz', pour l'instant, c'était plutôt OK. De face, de trois-quart, je ne vois pas le mal, pour moi c'est un style graphique comme un autre.
Puis merde, c'est une nouvelle série, ils ne vont pas suivre les model sheets d'il y'a vingt-cinq ans ! D'accord, la nostalgie, tout ça, c'est important. Mais ce n'est pas l'Araki-style qui a sauvé les OAV Hadès... Open mind, les kids !
Revenons au show. Dans un lieu indéfini (un volcan ? Les Enfers ?), Mars sort d'un lac de lave. Si Seiya est vraiment mort pour le vaincre, c'est un bide. Athéna a peut-être tenté de l'emprisonner (comme pour Poséidon, mais pas dans un pot à tabac), et comme elle perd ses pouvoirs, son Sceau s'est rompu.
Mon screenshot n'est pas très explicite, je vous l'accorde, mais c'est bien Mars.
On passe ensuite à un rêve semi-éveillé, durant lequel Kôga revoit Seiya dans son Armure d'Or, comme quand il était tout petit.
Avis aux scénaristes : la mémoire des bébés ne fonctionne pas comme ça !
Comme le soleil se couche, c'est l'heure d'une discussion intime. Saori rejoint donc Kôga sur la plage, et on nous donne quelques indices sur la vie de son protégé, qui ne rejette pas en bloc toute son existence (juste son entraînement forcé par une raison obscure).
SYMBOLISM !!!!!1!!!
Ouais. Sauf sur les Saints, Athéna, et le Cosmos...
Seriously, dude. Le double de ton âge !
Hélas, Kôga retombe dans ses travers de héros chouineurs modernes, et recommence à se plaindre. En effet, la fameuse Méthode Kido consistant à ne pas expliquer aux enfants pourquoi ils doivent s'entraîner est de mise : il ne sait même pas qu'Athéna est à deux mètres de lui !
Vu la tournure ambigue des dialogues, on a pourtant l'impression que c'est l'Élu, l'Enfant de la Prophétie, ou quelque chose d'énorme. Et on lui explique quedalle sur les Saints, et tout le reste ? Bien ouéj', les gens. M'étonne pas qu'il chiale sur son sort...
- J'étais pas né.
SYMBOL- non, c'est bon, les mecs, on a pigé : c'est Pégase qui l'aide à avancer, etc.
"Ouin-ouin-ouin !"
Au moins, pendant qu'il pleurniche, Saori peut passer pour la parente attentive et attentionnée (sourire bienveillant à l'appui), et ça nous change de son rôle de soutien morale transparent des années 80.
À ce sujet, voyant la détresse de son pupille, Saori lui donne son pendentif en cristal. Lui transmettrait-elle l'héritage qui lui revient ?
"Si je t'offre un truc, tu te tais ?"
"D'accord."
Hélas, cette scène doit vite se terminer, car qui se faufile sur la plage, discrètement, avec sa grosse planète rouge ?
Bonjour la pollution sur les plages.
Subtilité ? 'Connaît pas.
C'est Mars ! Tin-tin-tin !
Et avec lui, il ramène l'intrigue, car il nous apprend qu'il n'y a plus aucun Gold Saints pour protéger Saori, qu'elle est en réalité Athéna, et qu'il a besoin de ses pouvoirs pour quelques desseins inconnus.
Si Shyriû, Hyôga et les autres sont bel et bien restés Chevaliers de Bronze, ils sont donc potentiellement en vie ! Ouf !
Ne lui jettons pas la pierre : il a fallu vingt-cinq épisodes à Seiya avant qu'on ne lui fasse la même révélation.
Hé, au moins, il ne la demande pas en mariage !
Saori fait brûler son Cosmos (prouvant sa nature divine), mais Mars lui lance une "rafale galactique" (j'invente petit à petit), qui bloque ses pouvoirs. Kôga tente bien de s'interposer, mais il se fait dégager comme un débutant (c'est ça, de ne pas connaître le Cosmos, gros malin).
'Voyez ? C'est ce regard de guerrière-là que Saori aurait dû avoir depuis des années !
La différence de character-design est ici bien visible.
C'est alors que, pan ! Re-petit moment fanservice, avec le vieux Tatsumi venant à la rescousse de Mlle Kido, dans sa vieille tenue de kendo !
C'est reparti comme en quarante !
Mais pas le temps de rigoler, Shina débarque elle aussi, pour affronter le Dieu de la Guerre.
Ma future femme en action.
Quelques cabrioles (joliment animées) plus tard, elle est hélas vaincue. Et que se passe-t-il quand Shina est vaincue ?
Elle perd son masque ! Je ne plaisante pas, ils ont osé nous faire le coup de Shina perdant son masque !
On frôle la private joke, c'est vraiment ridicule.
Shina se retrouve à terre, dans les bras de son disciple à mulette. Elle lui confie la vie d'Athéna, etc. vous savez comment ça se passe.
Détail amusant : comme elle sait que de toute façon, elle finit toujours par être démasquer, Shina se maquille...!
"...Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu étais aussi sexy sans ton masque ?"
Si il y a un point positif avec les héros de shônen geignards, c'est qu'ils ne contiennent pas leurs émotions. Je ne dirais pas que Shina est une mère de substitution pour Kôga (elle partage cette charge avec Saori), mais son lien avec lui est plus affectif qu'il ne le paraissait au premier abord. On dépasse même un petit peu le lien Seiya/Marine, et c'est assez agréable.
Pendant ce temps, autre scène qui transpire le déjà-vu : Athéna se fait attraper par un dieu maléfique. BEN VOYONS.
"Excusez-moi, mes amis, mais je suis tellement belle quand je me fais kidnapper...!"Pause.
À ce stade de l'épisode, je suis partagé. L'entraînement violent, l'explication du Cosmos, le masque de Shina, l'enlèvement de Saori... A-t-on affaire à des clins d'oeil à l'oeuvre originale, ou à du copier/coller bête et méchant des situations classiques de la franchise ?
Saint Seiya, de base, est très redondant, et ses spin-offs ne font pas mieux : que ce soit au niveau des scènes, ou des dialogues, on a trop souvent l'impression de revoir toujours les mêmes choses. J'aurais apprécié qu'Omega ne tombe pas dans ce piège, mais pour le coup, il met les pieds dedans bien profond.
Enfin. Espérons juste que Mars n'ait pas un Temple à plusieurs étages, et une dizaine de super guerriers à affronter pour passer...
Place maintenant à la grosse scène finale... Kôga essaye de tirer Saori des sales pattes de Mars, mais celui-ci dresse un mur de flammes inextinguibles entre lui et le garçon.
* Paf ! * "Ouille, ça brûle !" * Paf ! * "Ouille, ça brûle !"
Le pauvre a beau frapper, rien n'y fait, et ça l'énerve. Dans un dernier coup de sang, Kôga libère soudain son potentiel, d'une manière bien trop DBZesque à mon goût.
"Kaïoken !"
Se produit alors ce qui va vraiment faire jaser dans les chaumières. Le cristal donné par Saori, qui était tombé par terre, se met à s'agiter.
C'est alors que... Non, je vais laisser les images parler d'elles-mêmes :
Et oui, mesdames et messieurs. L'Armure de Pégase était dans le pendentif en cristal.
Maiiiiiiiiiiiiiis euuuuuuuuuuh, nooooooooon !
Bon, du calme. Rien ne dit que ce soit une vraie Armure : comme je l'ai dis plus haut, ces Cloths ont l'air d'être en tissus, non en métal. Par ailleurs, les Armures du Sagittaire et d'Ophicius, si elles ont aussi été relooké (chose qui arrive souvent dans le manga, rappelez-vous), avaient tout de même un aspect métallique (bruitages à l'appui).
Que déduire donc de ce nouveau modèle d'Armure ? Kiki, devenu nouveau maître de Jamir, aurait-il lancé une nouvelle gamme de produit, plus facilement transportables, mais non-officielles ?
Parce que, si les scénaristes sont capables de ressortir la tenue de kendo de Tatsumi, ils sont pas assez cons pour faire comme si le concept des totems en boîte n'existait pas. Et si c'est un nouveau "système de rangement" pour les Armures officielles et véritables, et bien... C'est pas terrible du tout.
J'aime le concept des totems ! C'est l'un des éléments majeurs de l'imagerie de la franchise ! Là, les cristaux, ça fait Magical Girl ! Certes, je voyais mal Saori la Boiteuse porter en pendentif une Pandora Box, mais j'espère qu'on aura une explication sur la nature de ce qu'on vient de voir, parce que là, c'est bof...
Concernant le design général de la chose, c'est OK. On s'éloigne beaucoup des cinq ou six versions originales, mais on retrouve le code couleur. Niveau quantité de tissus, on est plus proche d'une Armure d'Argent, mais je pinaille.
Par contre, sous cette forme, les cheveux de Kôga se retrouvent rallongés, un truc qui arrivait déjà à Shun dans le premier animé (gag).
M'enfin, passons.
Kôga est devenu Saint de Pégase, youpi, Mars en est tout abasourdi.
Et Shina, elle sent le gaz ?
Kôga, lui non plus, ne comprend pas ce qui se passe. Apparaît alors tel un fantôme l'homme qu'il voyait en rêve... Seiya ! Celui dont on lui parle depuis des années ! Le Saint mythique !
Cela ne rend pas la situation moins étrange pour notre héros.
Instinctivement (et prouvant ainsi que les techniques des Saints se transmettent via l'Armure, et non via l'enseignement), Kôga lance alors un bon gros "Pegasus Ryuusei Ken" des familles, qui file à la vitesse du son, et disperse le mur de flammes de Mars !
C'était plutôt cool, mais rien de révolutionnaire pour la franchise.
Une nouvelle fois, Kôga ne pige rien à ce qu'il vient de faire, et le fantôme de Seiya lui explique ce qu'est le Cosmos. C'est la troisième fois en quinze minutes, il va bien finir par comprendre, non ?
Vous voyez ce que j'entends, par "tissus" ? On dirait qu'il porte des gants longs.
- J'étais pas né !
Mais le combat n'est pas fini, Mars tient toujours Saori !
Vite ! Kôga serre le poing et les dents, et fonce tête baissée à l'attaque !
Vu comme ça, on dirait Sasuke, dans Naruto...
Enfin, l'épisode se termine sur une aquarelle old school, comme au bon vieux temps ! Ça fait plaiiiiiis' !
Cliffhanger !
(Tous les screenshots de cette chronique sont disponibles ici)
MON AVIS :
Je le dis cash : je pense qu'il y a du potentiel pour un bon dessin animé saint seiyesque dans cet Omega. J'explique.
Techniquement, déjà, je trouve ça très bien. La qualité de l'animation m'a surpris, la Toei n'ayant pas/plus forcément très bonne réputation. Les micro-teasers qui montraient deux plans animés et le gros logo m'avait rebuté pas mal. Et bien non ! J'ai trouvé cela fluide et réussi, et dieu sait si je suis difficilement convaincu par l'animation nippone. La qualité foutra sans doute le camp dans les prochains épisodes, mais au moins, celui-ci était joliment réalisé !
La character-design, j'en ai déjà parlé : je le trouve au mieux bon, au pire pas dérangeant. On s'éloigne du style classique de la franchise, mais pas autant que ne le font Saint Seiya G et Lost Canvas. Quand bien même, je suis pour l'innovation et la nouveauté graphique !
Enfin, concernant les musiques, si elles n'ont pas de mélodies aussi entêtantes que celles d'il y a vingt-cinq ans, elles m'ont, elles aussi, agréablement surprises. Lors de l'affrontement Seiya/Mars, et lors de "l'éveil" de Kôga au Cosmos, la bande-son me donnait un petit soupçon de frisson ; et réentendre à gauche à droite quelques notes de Pegasus Fantasy, c'est toujours le pied. Si on n'est pas franchement dans le ton des premières OST, au moins, le travail a été fait correctement !
Venons en ensuite au fond, à savoir l'histoire...
Au premier abord, on nage dans le classique, avec pas mal de recyclage de scènes déjà vu ailleurs dans la franchise, un dieu méchant, Athéna en danger, et le Chevalier Pégase à la rescousse. Mais si on cherche la petite bête, on se rend vite compte qu'il y a pas mal d'éléments assez intéressants, et de questions auxquelles, je l'espère, les scénareux ont l'intention de répondre.
Rien que Kôga, par exemple. Qui est-il ? D'où vient-il ? Est-il le fils d'un personnage qu'on connaît ? L'âme de Seiya se serait-elle réincarné en lui ? Pourquoi est-ce si important qu'il devienne un Saint, quand d'autres garçons seraient ravis de prendre sa place sans broncher ? Et si c'est si important, pourquoi lui cache-t-on tant d'informations ?
Même chose pour l'Armure de Pégase. Pourquoi se cache-t-elle sous la forme d'un cristal ? Est-ce un upgrade, comme quand Mû améliorait les Armures ? Comment Saori l'a-t-elle obtenu, et pourquoi la gardait-elle sur elle ? Était-elle destinée à Kôga, ou est-ce un joyeux hasard ?
Et les autres Saints ! Que sont-ils devenus ? Sont-ils tous morts ? Si oui, comment, si non, où sont-ils ? Le Sanctuaire existe-t-il encore ? Shina est-elle la seule rescapée d'une Guerre Sainte face à Mars ?
Vous voyez, il y aurait vraiment beaucoup à dire, et il serait appréciable qu'Omega suivent une voie scénaristique pleine de mystères et de révélations, en lieu et place d'une simple succession de combats. Let's hope !
Parlons enfin du casting...
Les anciens, d'abord. Quand j'ai lu le pitch du projet, j'ai été ravi : il y était question d'une nouvelle troupe de héros, mais les "vieux personnages", comme Seiya et Saori, n'étaient pas oublié. Pour moi, c'est ça le gros point fort de Saint Seiya Omega : la continuité. Ils auraient pu faire un reboot, ou écrire une histoire se passant deux cent ans dans le futur, mais ils ont préféré faire un semblant de suite, et c'est très bien comme ça.
Parce que bon, ils seront certainement bien gentils, les nouveaux Saints cristallisés, mais mes héros à moi, ce sont ceux de l'ancienne génération... C'est pour ça que je ne me suis jamais vraiment passionné pour Lost Canvas : Dôkho et Shion mis à part, ce sont tous des nouvelles têtes; et j'en ai un peu rien à fiche de leur vie, à Tenma et ses potes...
Que voulez-vous, c'est affectif : j'aime l'idée de retrouver les protagonistes des débuts pour de nouvelles aventures, ou, s'ils n'apparaissent que cinq minutes à tout casser, au moins savoir ce qui leur est arrivé !
À ce sujet, je ne suis d'ailleurs pas mécontent : Saori en tutrice bienveillante, restant forte malgré la douleur ; Shina en mentor sévère mais juste, gardant en souvenir son amour perdu et s'attaquant au fucking Dieu de la Guerre ; Seiya en grand héros disparu au combat, dont on respecte encore la mémoire ; Tatsumi qui se laisse pousser la moustache... Ce sont de bonnes idées, qui s'accordent bien avec l'original.
Et les petits nouveaux ? Il n'y en a pas des tonnes dans ce premier épisode : juste deux.
Premièrement, Mars. Rien de très particulier à part son allure, je l'ai déjà dit. Néanmoins, il semble que lui et les Saints aient une histoire commune, et qu'il les ait déjà croisé par le passé. Ainsi, il savait qui était Seiya, et qu'il viendrait s'opposer à lui ; et il a reconnu Shina au premier coup d’œil. De même, rappelons que son retour en fin d'épisode était attendu. Serait-il si puissant, qu'il ne peut être détruit ? J'exige des flash-backs explicatifs !
Deuxièmement, et pas des moindres, puisque c'est le nouveau personnage principal : Kôga. Je lui casse pas mal de sucre sur le dos, depuis le début de cet article, mon aversion pour les héros geignards jouant sur ma perception. Pourtant, je suis près à lui donner raison sur de nombreux points : grandir isolé du monde, se découvrir des pouvoirs, subir les cachotteries de son entourage, etc. y'a de quoi faire la tronche. Maiiiiiis... Il se plaint quand même un peu trop à mon goût. On verra comment cela évolue ; parce que quand il veut bien être de bonne humeur (quand il est avec Saori, par exemple), il est bien plus aimable. Je ne vais pas vous la jouer "il a un bon fond", mais wait and see. Nous n'en sommes qu'au premier épisode, non ?
VERDICT FINAL :
Je ne peux pas monter plus haut, car ce n'est pas la révélation du siècle, et que si on met de côté l'aspect continuité/fan-service, les fans de Saint Seiya (moi y compris) n'ont quasi-rien à se mettre sous la dent.
In the other hand, je ne peux pas non plus descendre plus bas, car le spectacle était bien exécuté, et qu'en regardant l'épisode une seconde fois (= avec des sous-titres), j'ai eu envie de découvrir ce qui allait se passer, ou du moins ce qui s'était passé entre le pré-générique et l'introduction de Kôga adolescent. Pour une série TV, c'est le signe d'une mission bien accomplie !
Libre à vous d'avoir aimé ou non, je ne suis pas ici pour vous convaincre : je donnais juste mon sentiment à chaud. Puis, vous êtes de grand(e)s garçons/filles, je suis sûr que vous êtes capables d'accepter des opinions différentes des vôtres...
Sur ce, je m'en vais mâter l'épisode 2, j'ai hâte de connaître la suite !